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Papa Moda Loum, Singapore SEA 2009-2011

“Experience is not what happens to a man. It is what a man does with what happens to him.”

Je m’appelle Papa Moda Loum et cette citation pourrait résumer mes deux années d’expérience loin du Sénégal, loin du ‘’ Thiebou dieune ‘’ et du ‘‘Yassa’’, loin de l’ambiance feutrée de Dakar.

J’ai fait mon cursus scolaire au Sénégal jusqu’en seconde. J’étais d’abord à l’Ecole franco sénégalaise de fann où j’ai passé la primaire et où j’ai rencontré des amis qui le resteront pour la vie. C’est là bas que mon goût pour les études et ma curiosité intellectuelle sont nés. J’avais de très bons résultats et étais souvent considéré comme le meilleur de l’école. Apres mon Cfee, j’ai rejoint le Cours Sainte Marie de Hann qui est une fabuleuse école non seulement pour la qualité de l’enseignement mais aussi pour l’éducation globale que l’on reçoit là bas. Beaucoup de professeurs m’ont beaucoup marqué et influencé durant mes années aux Maristes : Mr Samb, professeur de math, Mr Ndour, Mr Preira, Mme Bada, pour ne citer que certains. Mes résultats scolaires étaient toujours aussi bons grâce a Dieu. En classe de seconde scientifique, un concours changea ma vie à jamais. Mon préfet m’appela dans son bureau et m’annonça qu’elle me proposerait pour le concours des Collèges du Monde Uni. Je vais être franc, je ne savais pas du tout de quoi il s’agissait. Grâce à Google (merci), j’ai beaucoup appris sur ce mouvement qui prône l’initiative, l’échange culturel, le sens des responsabilités et d’autres valeurs nobles. « Maman, je veux aller là bas », c’est ce que j’ai dit après avoir vu toutes les informations nécessaires sur le mouvement. J’avais réussi à passer le premier stage du processus de sélection et il ne restait que l’interview. J’étais assez relax au jour de l’interview. J’avais juste un stress léger qui me permettait quand même d’être concentré. Et je me rappelle que Baidy me demanda dans la salle d’attente : « prêt ?», je hochai ma tête comme pour dire : « oui, tranquille ». Et en effet, tout était tranquille. L’interview se passa parfaitement bien. C’est au moment de l’interview que j’ai réalisé l’importance de la culture générale. Heureusement, ayant un père journaliste, je lisais tout le temps, regardais le journal télévisé tout le temps et il me passait même les mots croises de ‘L’Obs.’ ou du ‘Populaire’. J’encourage tout le monde à beaucoup lire et apprendre, pas seulement pour l’école mais aussi pour la culture générale et la curiosité intellectuelle. Le comité me sélectionna et je me rappelle de la fierté du préfet et des professeurs des Maristes. Je me rappelle aussi de ma joie mêlé à un petit sentiment d’anxiété. Je devais donc m’envoler pour le Collège du Monde Uni de Singapour. Singapour se situe en Asie du Sud Est et j’aime répéter cela mille fois car pour la majorité des Sénégalais, tous les Asiatiques sont Japonais ou Chinois. Après un long voyage (croyez moi, c’est TRES long), j’arrivai enfin à Singapour, pays très moderne, très sûr et très propre. Ce qui m’a le plus frapper c’est la discipline qui existe ici. Je croyais que c’était juste un stéréotype mais c’est vrai. L’école est fantastique puisque nous avons des infrastructures très modernes comme des salles omnisports, des salles de spectacles, des tableaux électroniques, un réseau internet sans fil n’importe où dans l’école etc. La langue a été la première difficulté. Toutes les matières sont en anglais, toutes les personnes parlent anglais et au début, il était difficile pour moi de suivre l’accent des différentes personnes car les élèves viennent de différents pays.

Cependant, il m’a fallu peu de temps pour m’adapter. Je me suis vite fait des amis, j’ai rejoint l’équipe de basketball de l’école, j’ai organise des événements culturels, je fais parti des 7 membres de l’organisation qui s’occupe des événements festifs du pensionnat etc. Au bout de 2 mois, l’anglais n’avait plus de secret pour moi et j’aime le challenge académique qui existe ici. Je suis actuellement en deuxième année, je prévois d’aller aux Etats Unis ou au Canada pour étudier l’économie et les relations internationales. Ce que j’aime le plus, c’est les principes de service à la communauté, de respect entre les cultures. Le mouvement UWC fait de l’éducation un moyen pour unifier les gens, les nations et les cultures. Mon expérience m’a fait gagner en maturité et académiquement, c’a m’a donné des connaissances importantes en économie et en ‘’business and management’’ qui me serviront plus tard.

Le mouvement UWC est une philosophie qui peut changer le monde.